- Aujourd'hui: 10/09/2024
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POUR UNE LECTURE DES OCCURRENCES DE LA NUIT DANS LES FILMS JOUES PAR PHILIPPE MORY
Résumé : La nuit est vue comme ce rapport dialectique comprenant le crépuscule et l’aurore au sens où l’entend Hugues Laroche (2013 : 50). Pourtant, la nuit est porteuse de toute une sémantique dont le sens donne lieu à une « variété de […] représentations dans les arts, la littérature, la philosophie, mais aussi la multiplicité des pratiques […] selon les cultures et les contextes géographiques » (Heurgon, 2005 : 5). Partant de ce fait, il est possible de voir la nuit comme cet instant dichotomique vue d’une part comme ce temps de repos et d’autre part comme cet espace donnant vie au nocturne. Dans la littérature comme dans les arts, elle incarne tout un univers. Dans les sociétés africaines en l’occurrence, elle incarne le moment où les mystiques et le mystérieux agissent. C’est le temps des pratiques et des cérémonies diurnes. C’est aussi à ce moment que les travailleurs et jouisseurs (Gwiazdzinski, 2005 : 196) prennent vie. Dès lors, la nuit devient cet autre jour. Le présent article montre que les deux faces de la nuit sont très présentes dans le Cinéma africain, notamment dans l’œuvre cinématographique de Philippe Mory au sein de laquelle la nuit est vue comme un sujet polymorphe.
Abstract: The night is seen as this dialectical relationship comprising dusk and dawn in the sense understood by Hugues Laroche (2013: 50). Yet the night carries a whole semantics whose meaning gives rise to a “variety of […] representations in the arts, literature, philosophy, but also the multiplicity of practices […] according to cultures and geographical contexts” (Heurgon, 2005: 5). Starting from this fact, it is possible to see the night as this dichotomous instant seen on the one hand as this time of rest and on the other hand as this space giving life to the nocturnal. In literature as in the arts, it embodies a whole universe. In African societies in this case, it embodies the moment when the mystical and the mysterious act. This is the time for daytime practices and ceremonies. It is also at this moment that the workers and enjoyers (Gwiazdzinski, 2005 : 196) come to life. From then on, the night becomes this other day. This article shows that the two faces of the night are very present in African cinema, particularly in the cinematographic work of Philippe Mory in which the night is seen as a polymorphic subject.
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