RevueCra

Dans le cadre de la revalorisation de l’homme, Descartes avait postulé l’idée d’une union entre deux substances opposées : l’âme et le corps. Selon lui, l’esprit et le corps sont deux réalités distinctes, puisqu’on peut appréhender de façon claire et distincte l’un sans avoir besoin de concevoir l’autre. Contrairement à l’esprit, le corps humain obéit aux lois physiques ou mécaniques. De même que les autres corps de la nature, il est soumis au mécanisme à l’image d’une machine qui peut s’expliquer dans son ensemble sans pour autant qu’on fasse intervenir une âme ou une quelconque autre notion métaphysique. Toutefois, cette distinction du corps et de l’esprit, ne s’oppose pas à leur union. Mais cette union telle que théorisée par Descartes est problématique. Car, Spinoza, en disqualifiant l’existence séparée d’une substance pensante (l’âme) et d’une substance étendue (le corps), redéfinit l’homme comme l’union de deux modes, c’est-à-dire un corps et une âme comme attributs d’une seule et unique substance. 

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