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Globalisation et fiction prospective : de la crise écologique à l’utopie d’une société alternative dans Rouge impératrice de Léonora Miano
Résumé : La conjoncture induite par la globalisation est à l’origine d’une inquiétude profonde qui se lit, d’une part, dans les discours politiques et les travaux universitaires, et d’autre part, fait l’objet d’une représentation littéraire et cinématographique de plus en plus prolifique. Cette inquiétude traduit un désenchantement dans le progrès technologique. Si pour des auteurs comme Aldous Huxley, George Orwell et Michel Houellebecq, l’avenir de la planète se fragilise du fait de l’obsession humaine dans le progrès technologique dont les avatars échappent irrémédiablement à son contrôle, Léonora Miano se refuse, quant à elle, à imaginer le devenir de la civilisation humaine dans une réfraction absolue pour la technologie. A travers son roman, Rouge impératrice, l’autrice franco-camerounaise s’essaye à l’écriture utopique en proposant, dans le sillage de Thomas More, une civilisation humaine alternative délocalisée d’une Europe désormais en ruine, et relocalisée à partir d’une Afrique post-industrielle épargnée des affres des dérèglements climatiques.
Mots-clés : Globalisation alternative, Ecologie, Spiritualité, Mémoire, Poscolonialisme
Abstract : The conjuncture induced by globalization is at the origin of a deep concern which can be read, on the one hand, in political speeches and academic works, and is, on the other hand, the object of a literary representation. And cinematographic increasingly prolific. This concern reflects a disenchantment with technological progress. If for authors like Aldous Huxley, George Orwell and Michel Houellebecq the future of the planet is given without a future because of the human obsession with technological progress, the avatars of which are irretrievably beyond its control, Leonora Miano refuses, as for she, to imagine the future of human civilization in an absolute refraction for technology. Through her novel, Rouge Empératrice, the Franco-Cameroonian author tries her hand at utopian writing by proposing, in the wake of Thomas More, an alternative human civilization relocated from a Europe now in ruins, and relocated from a post-industrial Africa spared the horrors of climate change.
Keywords : Alternative globalization, Ecology, Spirituality, Memory, Poscolonialism
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