- Aujourd'hui: 12/12/2024
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LES INSTITUTIONS D’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR EN AFRIQUE FRANCOPHONE A LA CROISEE DES TIC : VERS UN NOUVEAU PARADIGME COMMUNICATIONNEL
Depuis plus d’une décennie, l’enseignement supérieur et la recherche dans les pays francophones d’Afrique sont confrontés à une crise profonde dont l’origine se situe principalement dans le déséquilibre croissant entre les besoins nécessaires pour assurer un enseignement de qualité et les ressources disponibles. L’objet de cet article est de mettre en évidence les facteurs qui font que cette situation se rencontre dans la plupart de ces pays. Les universités africaines érigées pour procurer les savoirs, les compétences, les aptitudes, la capacité d’innovation et de créativité nécessaires à la promotion d’un développement durable sur le plan national, régional et continental, sont malheureusement caractérisées par des disparités : la mauvaise gestion, les grèves, l’absence de programmes et d’investissements cohérents en adéquation avec le développement significatif et réel. En effet, l’accroissement important des effectifs étudiants, surtout depuis le début des années 1990, a conduit progressivement à la diversification des structures de formation. Dans certains pays, ce mouvement s’est accompagné de la déconcentration de l’Université Nationale alors que parallèlement, un secteur privé d’enseignement supérieur émergeait, prenant une place plus ou moins importante dans les dispositifs nationaux. Est-il nécessaire de penser, qu’à l’ère des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) et du LMD (Licence-Master-Doctorat), l’enseignement supérieur ne peut se réaliser qu’avec une vision clairement définie et un cadre stratégique qui émanent des aspirations socio-économiques et culturelles des Africains eux-mêmes ?
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